Allongé sur sa paillasse

Il est allongé sur sa paillasse, sans sommeil. A travers le toit végétal, il regarde la lune. Hier, elle est morte. Demain, un grand bûcher sera dressé. May Lan, un visage blanc comme les fleurs de midi, la courbure du sourire comme un pli de neige, le regard doux comme un pétale à l’aurore.

La lune sera ronde dans quatre jours. L’homme pense au cycle de vie. A Li, qui lui donna May Lan et partit, un matin, un simple baluchon sur le dos. Elle dit juste : l’enfant boira le lait des fruits et à la fin du printemps, le lait de l’ânesse. Il baissa le regard pour ne pas la voir de dos se retirer comme la mer. Il resta là, petit grain de sable amené à devenir sec.

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Une réponse à Allongé sur sa paillasse

  1. Juliette dit :

    En quelques mots, tout le fatalisme de l’Asie et son impassibilité devant les événements de la vie, fastes ou néfastes…

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