2. De jour

Sur un vers de René Char :
Après le vent, c’était toujours plus beau.

Transparence de l’air, de la lumière.
La ville lavée par le vent.
Des oiseaux volent à travers le ciel balayé,
Emportant les lourdeurs de l’orage dispersé,

Après le vent, c’était toujours plus beau.

La lumière au coeur de toute chose,
La pureté de l’air en osmose avec la lumière.
Dans la ville, où que le regard se pose,
Chaque chose en transparence, dans la fluidité,

Après le vent, c’était toujours plus beau.

L’air renouvelé, la lumière nouvelle,
Donnaient à l’urbain,
Une toute autre apparence,
Un tout autre bain,

Après le vent, c’était toujours plus beau.

Partout, dans une fulgurance,
Même les usines, les hangars
Se détachaient avec élégance.
Les autoroutes entraient dans la danse,

Après le vent, c’était toujours plus beau.

Après le vent
Les HLM
N’étaient plus les mêmes.
Après le vent
La lumière caressait toute chose,
Le moindre terrain à l’abandon,
Le béton, les camions, le goudron,

Après le vent, c’était toujours plus beau.

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