9. En avançant sur le sentier du GR, c’est mardi gras un mercredi sur deux

J’arrive métro Gare de Lyon sortie rue Legraverend pour grimper vers le maigre magasin de la Grande Russie où je trouve toujours à grappiller quelque graine à grignoter en groupe. Je me grouille, cherche ma direction et me sens grave errant dans la rue Legraverend. Puis, après avoir croisé plusieurs groupes de grands et gros immeubles, le grand Viaduc des Arts et ses jardins d’agrément qui gravitent au gré du vent sous un ciel gris qui gronde, me voilà rendu, dans la grâce d’avoir traversé le gros temps et même la grêle, au calligraphe 84 rue de Charenton.

Je grimpe à grands pas jusqu’au groupe qui m’attend sans grincer des dents ni grogner sur mon retard dû à la grève et au gros temps. Nous recensons les présents et regroupons nos regrets sur les absences dues à la grippe, à la grève ou au temps qui grelotte et qui a rendu les plus grands mordus du grimoire grincheux de se retrouver groggy dans leur lit ou groggy dans la grotte du métro en grève. Eux ne pourront pas se grouiller dans Paris et, sans être grabataires, ne pourront pas non plus grimper jusqu’au 5ème. Au 5ème où nous grignotons quelques groseilles, griottes et grenades regroupées sur une nappe en tissu gros-grain.

Mais nous ne sommes pas là pour grommeler sur un graillon de gruyère accompagné d’un grand vin, encore moins sur le grésillement de la grenadine, mais bel et bien pour greffer en nous les sortilèges du grimoire, le chant grégorien de l’âme grattant de sa plume l’écritoire agréé par la grâce du groupe happé par des histoires tantôt grises tantôt graves tantôt grecques.

Il n’y a pas de grands et gros efforts à faire, simplement de s’agripper à la grinspiration du moment. Tout sujet peut grinspirer celui qui s’abandonne de bonne grâce à la grâce du moment. Pas la peine de trop se gratter, ni même de se grouiller car qui veut aller groin ménage sa gronture et faute de grive on mange de groétiques vers le 21 du mois de février, mais en gréalité c’est mardi gras un mercredi sur deux, et parfois sur grois. Nous ne groupons pas les cheveux en quatre mais plutôt en cinq ou en six ou en sept et parfois même en grhuit.

Le ghronomètre est lancé… nous voilà partis. Parfois nous prenons du gretard mais ce n’est pas grave et nous n’en avons grure.
Les grues dehors pendant ce temps continuent de gruter et cela nous fait une belle grambe le ghronomètre et les règles de grammaire.
Les grand-mères sont les bienvenues ainsi que les grands-pères et les grands dadets comme moi, ensemble nous grignotons mais le temps ne nous grignotera pas.
Pas le moment de se mettre la gratte au court brouillon.
Brouillon vaut mieux que style grandiloquent, de toute façon on ne va pas se monter le grourrichon.
Avec le grourrichon mais plutôt à partir de quelques gravures nous gribouillons en deux coups de gruyère à gros si cela nous grante, personne ne nous en tiendra grigueur, ni ne nous cherchera des grosses.
Les grosses et les maigres, les grands et les poilus sont aussi les bienvenus et ce n’est pas parce que tous aimons bien peigner la grirafe que nous sommes pour autant boucher à l’âne gris.
Nous ne sommes pas des ânes et y’en a même à qui nous pourrions faire rabattre le graquet s’ils nous faisaient sortir de nos gronds nous n’aurions pas les grelots.

Le grelot qui sonne un nouveau départ. Nous voilà au dernier quart d’heure pour grayonner sur absolument tout ce qui nous passe par la graboche : la fin des graricots ou l’art et la granière de courir le grilledou et hop ! C’est parti mon grigri !
Grisant de nous entendre comme lagrons en foire.
Une foire dont on fait grand gras et moi qui suis maigre comme un coup de grique, je ne me laisserai pas bourrer le grou.
Le grou ne passera pas.
Pas de ça Ligrette !
Ligrette je m’en moque du tiers comme du gras.
Enfin pas gras mais maigre je ne ferai pas ma grijaurée, le soleil grille pour tout le monde, tout cela n’est pas si grave, chacun voit gridi à sa grotte.
La grotte du métro j’en ai déjà parlé. Vous connaissez à présent tous les agréments de tout ce qui se grignote, se grayonne, s’agrège et se désagrège à l’atelier des grands, des gros et des maigres, des grammairiens et des anti-grammairiens, des grapilleurs et des gratinés, des gribouilleurs et des graillonneurs du 84 rue de Grarenton.

Agrippa Delil

Ce contenu a été publié dans Atelier au Long cours. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

4 réponses à 9. En avançant sur le sentier du GR, c’est mardi gras un mercredi sur deux

  1. Pierre-Marie dit :

    La gratte au court bouillon, j’achète ! Curieusement, ça me fait penser à Yves Duteil. J’ai la guitare qui me démange, la la la.

  2. Agrippa Delil dit :

    Ça veut dire que je dois tout recommencer car je déteste Yves Duteil et en plus il vote Sarkozy.

  3. marie francoise dit :

    grande gronspiration du grourrichon agrippa gronte lagradémie grançaise

  4. CAROLINE dit :

    hi!hi!hi!hi!hi!hi!hi!hi!hi!hi!hi!hi!hi!hi!hi!hi!hi!hi! Oh! Pardon …grih!grih!grih!grih!grih!grih!grih!grih!grih!grih!grih!grih!grih!grih!grih!grih!grih!grih!grih!grih!grih

Laisser un commentaire