Le désir

LE DESIR
09 mai 2012
Photo d’une fontaine et le mot : impertinence.

L’impertinente ! Elle est là à braver le soleil. Elle se pavane devant la fontaine. Elle danse autour. Deux forces de vie. L’Eau et la Femme. Mais la vieille femme ne voit que la fougue de la jeunesse et sa sensualité mordante. Et l’eau, soudain caresse le corps. La fille s’est jetée dans l’eau fraîche pour apaiser la morsure du soleil. La vieille en bave de rage. Elle a oublié sa jeunesse ou bien la regrette-t-elle. Elle ne le sait pas elle-même. Elle s’achemine vers la mort qui dissout tous les désirs. Ou bien elle se consume de ses désirs perdus. La fille s’est mise à chanter. Elle jette de l’eau sur les passants. Tous rient. Nulle impertinence là-dedans que de la joie. La femme en noir s’éloigne. Elle a renoncé à la lumière et pourtant la lumière la pourchasse dans les rues surchauffées. Elle tente de percer cette carapace. Mais la vieille résiste. Non la chaleur n’est qu’un poids, elle ne réchauffe pas. Non la lumière brûle, elle n’illumine pas. Des enfants ont rejoint la fille dans la fontaine. La fille est dans le désir des femmes et des hommes. La plus grande impertinence de la vie c’est ça : nulle différence, une seule source de vie, le désir.

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