Chewing-gum au coeur.

« Sur la scène du crime aucun sentiment ne flotte dans l’eau, juste son sang comme une palette de couleurs unies. » Allongé, las, parfumé de pluie, il gît. L’autre l’imper au cou, le café à la main, s’endort et s’ennuie. Des mois qu’il bosse à la crim’. Et toujours les mêmes morts. Autopsie du corps. Analyse toxicologique. MARSEILLE, ville soleil mais sombre nuit. Une nausée lui cloue la tête. Il est aussi fatigué que ses souliers. Les yeux humides et le cuir blanchissant. Il est un chien errant. 24 ans se dit il. Sous un réverbère et sans parents. Tandis que les professionnels du spectacle sont là. A filmer l’ordure et à la vendre comme dans un vide grenier. Merde aux hommes et merde à Dieu. Il se voyait, artiste, intellectuel, céréalier. Il n’est que le dépotoir d’une pluie qui n’en finit plus de le ronger

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2 réponses à Chewing-gum au coeur.

  1. Pierre-Marie dit :

    Court et percutant. Des images fortes. J’aime beaucoup !

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