Eppilihp

Eppilihp. C’était un homme aussi étrange que son prénom. Hors norme.

Il ne s’appelait pas jonlennon ou charledegaule mais Eppilihp.

Epileptique, éliptique, il en avait connu des sobriquets, plus ou moins heureux, plus ou moins gentils.

Etait ce son prénom qui avait influencé son caractère? Son âme bohème s’était elle développée dans l’unique but de donner raison à ses parents? Toujours est il qu’Eppilihp était insaisissable. Affable, toujours souriant, de bonne humeur en toute circonstance, la vie glissait sur lui. Son caractère n’offrait aucune aspérité, il était impossible de se disputer avec lui: on criait seul, on se heurtait à son air étonné, on s’épuisait.

Eppilihp était une élipse, une pirouette, ne semblait s’attacher à aucun détail du quotidien en témoignait son costume élimé. Les enfants l’appelait Professeur Tournesol pour son éternel chapeau troué, bien sur, mais aussi pour sa surdité feinte. Il n’avait jamais voulu entendre le désagréable ne voulait pas se heurter à la réalité de la vie.

Il devenait une ombre.

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