Il est bon d’aimer les papillons, c’est l’esprit

Il est bon d’aimer les papillons, c’est l’esprit. Qui virevolte, butine, passe d’une fleur à l’autre. Quand, par miracle, mes rêves me reviennent au petit matin, mon cerveau me paraît un insecte fou. Un papillon de nuit, un peu acharné, qui, en quelques secondes, se brûle le bout des ailes en s’approchant d’un halogène. Que ce soit la radio qui annonce des morts, le chat du voisin qui gueule trop fort ou la chanson écoutée la veille au soir, tout s’incorpore dans un patchwork sans fin. Les bruits de la journée sont la bande-son de mes nuits, les mots doux ou durs se faufilent telles des anguilles dans mon esprit. Les émotions, de celles qui nouent la gorge ou papillonnent dans le ventre, explosent en un feu d’artifice. Et, au beau milieu de ce bazar sans queue ni tête, des impondérables en toile de fond. Quand sonne pour la troisième fois le réveil, j’ai, au choix : repassé mon bac/vécu quelques temps hors du temps sur Mars/égorgé le chat du voisin.

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