L’argent de l’océan abandonne la rose de Noël
En une grande secousse, la lumière est revenue
J’ai marché longtemps pour trouver ce scintillement
Et je ne renoncerai pas à cette nouvelle aube
L’aurore sera mienne pour les années à venir
Même si j’ai mis tant d’énergie à la détester
Je sens que je résiste et que je lutte contre le courant
Je m’épuise encore à suivre une voie qui n’est pas la mienne
C’est comme un voyage que l’on a trop préparé
Et alors même que les paysages ne plaisent pas
On s’obstine à les regarder, à vouloir les aimer
On oublie juste de tourner la tête de l’autre côté
Je vais laisser mes vieux vêtements au vestiaire
Et trouver une combinaison qui m’ira mieux
Dans laquelle je me sentirai pleine et entière
Rien ne se passera comme prévu, rien ne sera lisse
Et il se peut même que je n’en ai pas peur
Bien sûr, j’ai envie de ne plus avoir peur
Mais ce n’est pas si simple
Il faut bien trouver une raison de continuer à s’accrocher
Devant moi, je vois la route
On dirait que le macadam est en train de fondre sous le soleil
Comme dans les road- movies
Devant, oui, c’est l’inconnue
Et l’on croit parfois voir la fin de la route
Après c’est le vide
On oublie alors que tant que l’on est vivant
Il y a toujours quelque chose au bout de la route
A force d’avoir envie de ne pas avoir peur
J’oublie d’avoir envie tout court
De faire ce que je veux, comme je veux
L’océan qui scintille me rappelle qu’il est libre, lui
Pas sec comme le Sahara qui vous écorche vive
Il n’y a pas que l’or qui brille
Je suis prête à sculpter un autre métal
Si cela me donne les moyens de m’envoler.
J’adore ! Très poétique !
J’aime bcp
😉
Magnifique titre. Et quelques belles vérités ensuite.
Très bien vu « A force d’avoir envie de ne pas avoir peur
J’oublie d’avoir envie tout court ». Ou comment l’angoisse nous bouffe le désir.
On devrait se rappeler plus souvent de faire attention à ça.
Bien vu, bien dit, ça aussi : Je m’épuise encore à suivre une voie qui n’est pas la mienne
C’est comme un voyage que l’on a trop préparé
Et alors même que les paysages ne plaisent pas
On s’obstine à les regarder, à vouloir les aimer.
On oublie juste de tourner la tête de l’autre côté.
Comme si la fidélité à soi-même était une valeur suprême, même lorsqu’elle se trompe d’objet.