Rebrousse-chemin

J’ai pris le chemin à l’envers. Je suis allée contre. C’est un revers dans le parcours, quelque chose que je n’aime pas faire. C’est douloureux, il faut que ça passe en force. Un peu comme aller contre le courant, et c’est une lutte qui s’engage. Une lutte contre le temps, contre le bon sens, contre soi. Contre l’évidence aussi. J’ai rebroussé chemin. Sans doute ai-je eu peur pour faire cela, mais de quoi ? Si seulement je le savais.

Soyons folle. Je ne vais rien écrire. Je vais leur montrer comment ça fait. Trop de mots. Trop de sons. Trop d’images. Un grand espace lumineux dans lequel je ne vois plus rien. La lune elle a bien raison. Elle paresse tout le jour et ne sort que quand il fait nuit, que tout est tranquille. Elle peut rêver comme elle veut à un monde meilleur. Elle peut être aussi folle qu’elle le souhaite et ainsi, elle ne meurt jamais. Des siècles et des siècles qu’elle est là à rêver de coteaux bordés de charmes.
Ça ne vient pas, même l’écume ne me dit rien.
Tout un monde des possibles pour elle. Elle peut tout imaginer, des grappes d’étoiles, des quantités d’oiseaux, le grand silence de l’univers, des nuages d’eau, des vents contraires qui bouleversent le ciel. Moi je reste désespérément sur Terre, les pieds pris dans son socle et je stagne. De toute façon en hauteur, j’ai le vertige, la tête qui tourne…

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