Guimauve cinématographique

Chère Lucie,
Je t’écris de la petite chambre d’hôtel que la production a louée. C’est coquet, mais franchement le décor est cul-cul, à l’image du film d’ailleurs. Si j’avais su dans  quelle guimauve je me fourrais, je serais pas venue ! Le metteur en scène a un goût maladif pour l’eau de rose, à tel point je crois, qu’il s’en parfume. Tout est mielleux dans les relations entre les personnages. L’image va sûrement être polluée de flous artistiques. Tout est convenu. Hier, je devais me promener nonchalamment dans les champs, les doigts trainant entre les brins d’herbe. Heureusement, pour l’instant, personne ne sait que je suis là.
Mon partenaire aussi me fait horreur. En plus, pour le rôle, il a les cheveux gominés, je déteste ! Pour les scènes intimes (enfin, vu le scénario, ça ne va pas loin !), je répugne à mettre mes doigts dans ses cheveux.
Moi qui me voyait en Katherine Hepburn échevelée aux côtés de d’Humphrey Bogart, ou en Ingrid Bergman aux cheveux courts, c’est raté ! Franchement, tout est tellement mauvais, que je trouve que le public ne sera pas idiot de faire une pétition pour que le film soit retiré des écrans !

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