Un bus dans la tempête

Il y a quelques jours, j’étais prise dans la tempête. Dans la rue, tout volait à l’horizontal : les petits papiers, les poubelles, les pancartes, les gens aussi. Drôle de scène. Où qu’on veuille aller, on était poussé dans le sens inverse par des bourrasques incroyables, décoiffantes. Inutile de lutter. Moi qui ne savais faire que cela ! Je devais aller avec le courant du vent.
Je trouvais enfin refuge sous un abri bus. Sa paroi de verre tenait bon et le vent devait se détourner, contourner. J’attendis un bon moment et un bus arriva, s’arrêta devant l’arrêt. Autour, c’était toujours l’apocalypse. Les portes avant du bus s’ouvrirent. Pas de chauffeur. J’hésitais. Comment le bus était-il parvenu jusqu’ici sans chauffeur ? Je jetais un coup d’œil rapide à l’intérieur. Personne. J’hésitais encore. Mon estomac, mon ventre se nouèrent. Qu’est que ça voulait dire ? Finalement, prudemment, je décidai de monter. Au pire, je serais à l’abri de la tempête, je pourrais me reposer.

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