A force d’aimer, je me suis perdu…

A force d’aimer, je me suis perdu dans l’océan. Ou sur l’océan. Oui, voilà, à la surface de l’océan, je pense que c’est le bon mot.

 

Ma mère, elle dit toujours que les gens me comprendraient mieux si j’utilisais les bons mots. Elle dit  : «  M’enfin Ferdinand  ! CONCENTRE TOI !  ».

 

Alors là, c’est bon, je crois que j’y suis  : « je suis perdu à la SURFACE de l’océan ». Enfin pour l’instant. Parce que je commence à être fatigué, moi, de nager dans tout ce bazar. J’avais commencé avec la brasse coulée, alors j’ai changé, mais là, même le dos crawlé, c’est limite. J’ai comme un début de crampe dans le pied gauche.

 

Bientôt je pourrai dire  : «  A force d’aimer, je me suis perdu dans l’océan ». Oui, parce que là, je serai au fond. Ca sera quand même dommage, que ma maman sache pas que j’ai fait aussi attention aux mots aujourd’hui.
C’est un peu bête de ma part, c’est vrai. J’aime bien l’océan. Non, plus que ça, j’aime même trop l’océan. A force d’aimer, je me suis perdu dedans  ! Si c’est pas ça l’amour  !

 

Ma maman, elle, dit toujours que j’y connais rien à l’amour, que je comprends pas. C’est vrai que moi, je comprends pas tout. Mais ma maman m’apprend. Elle me lit des poèmes. Je me souviens, de jolis poèmes sur les roses et les violettes. Et aussi d’autres, je me souviens, qui disaient, «  Mon amour, avant de t’aimer, je n’aimais rien  ».

 

 

 

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