Monologue à moi même

Me comprends-tu Marcel ? Il fallait que je parte ! Il aurait été incongru de rester planté là, tel un poireau « empotagé », à contempler tout ce monde désinhibé qui avait oublié jusqu’à l’essence du mot pitié. J’ai couru, j’ai poussé, j’ai renversé au moins un hectolitre de breuvage houblonné sur ces cinq mètres qui me séparaient de la sortie ; rentrant les épaules que poussaient leurs rires moqueurs, apeurées qu’elles étaient devant les clinquantes canines qu’exhibaient ces gêneurs.

 

Si seulement je ne m’étais pas autant imbibé, si la chaleur d’un thé avait remplacé la froideur des liqueurs. Peut-être aurais-je su conserver ce flegme anglais d’adoption qui m’habite habituellement. La chaleur de mon sang n’aurait pas débordé comme celui d’un père karamazov.

J’ai déguerpi, c’était le prix à payer pour avoir éructé si haut des illusions perdues d’avance ; une fantasmagorique idylle avec qui tu sais…

 

Dis-le-moi franchement mon Marcel, ai-je proprement merdé ?

 

Jeune écriveur de pensées, transmutateur de rêves, jongleur funambulaire de mots (mais plus souvent mordeur de poussière avouons le...). Tout nouveau sous les toits, j'aimerai m'y nicher quelques temps.

Ce contenu a été publié dans Atelier au Long cours. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire