Le temps de l’apéro

Bouquet de lumière, bouquet de couleurs. Valse sur la terre, valse dans les airs. Verre rempli, verre vidé. Bouteille sur la table, bouteille renversée. Confisquée l’absinthe, autorisée l’anisette. Visage lisse, visage creusé. Silhouette qui s’écroule, silhouette qui se redresse. Les arbres tournent, les feuilles tournent.
Les regards cherchent un appui, l’appui des prunelles d’un compagnon, d’une compagne qui partagera l’émotion, l’émotion d’un rire, d’une rebuffade, d’une querelle.
Le temps s’écoule, s’écoule l’apéro.
Rituel d’un jour, jour rythmé par le rituel, dans l’attente d’une rupture, rupture qui fera exploser la routine, routine des gens qui avancent sans but, sans but avoué. Des rêves vivent derrière les paupières, paupières qui sont des jalousies de fenêtre sur rue. Rue où se glissent les errants, errants en recherche d’un abri, abri qui les consolera de leurs attentes.

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