Une belle histoire

Ça y est, c’est fini. On n’a plus trop le temps d’écrire. Alors on fait sprinter nos stylos sur les feuilles et les cahiers. Vite, vite, une minute pour écrire avant la fin. Une minute pour écrire le début, pour ficeler une histoire, introduire des personnages ou pas, décrire un décor ou pas, raconter une histoire en tout cas. Raconter une histoire qui a du sens, raconter une histoire qui émeut, une histoire qui fait du bien, une histoire qui secoue les conventions. Rester concentrée, ne pas se laisser perturber par les téléphones qui sonnent ou qui vibrent. Des téléphones qui nous ramènent à la réalité alors qu’on essaie de s’échapper en racontant une belle histoire, une histoire étincelante, une histoire qui nous emporte vers l’infini et au-delà.

Où se passe cette histoire ? Qui sont les protagonistes ? Quelles sont leurs personnalités ? Quels secrets cachent-ils ? Faut-il raconter leur passé pour mieux les comprendre ? Beaucoup de questions à se poser avant de commencer une histoire.

On joue aussi avec les signes de ponctuation, pour dynamiser un texte ou alors l’endormir. D’un mot à l’autre, d’une phrase à l’autre, on déambule. On emmène les lecteurs dans notre monde ou pas. Ils s’approprient notre histoire et l’interprètent avec leur vécu, leurs émotions.

En tout cas, si l’histoire touche le lecteur, les heures incessantes passées à noircir le papier de mots, de phrases, d’histoires, n’auront pas été vaines.

Quelle chance de pouvoir communiquer avec l’autre d’une autre façon que par la conversation. Tu le sais aussi bien que moi, les mots écrits parlent autrement, vibrent et résonnent entre toi et moi, entre l’auteur et le lecteur.

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