Casa

E comme enfant

M comme mer

A comme ado.

STOP ! Ce jeu du petit bac m’ennuie.

Tu me parles de bac, et je pense bac à sable. Sable de Casablanca.

Tu ne peux pas comprendre. Casa, c’était ma vie, la mer, mon soleil.

Et toi tu t’es incrusté dans mon quotidien, tu m’empêches de fuir dans mes souvenirs. De quand j’étais enfant, puis ado, bouillant de vie.

Tais-toi ! Tu es tel le coucou qui encombres ma mémoire. Articule quand tu me parles ! Tes sarcasmes bourdonnent dans mes oreilles. A toi seul tu es un acouphène.

C’est ça, rigole ! Espèce de pustule ambulant ! Laisse-moi me baigner dans ma mémoire !

Laisse-moi dans cette tranche de vie à Casablanca. La Maison Blanche. La maison pure. Là où j’ai laissé mes souvenirs. Là où j’ai laissé l’enfant que j’étais, l’ado que je suis devenue.

Tu es là, tu prends le corps. Tu me pourris la tête. Je n’arrive pas à te faire taire, à te condamner au silence.

Tu as gagné. C’est moi qui suis condamnée.

Le petit bac, c’est pour me faire patienter, avant de partir sur l’autre rive.

C'est un peu par hasard que j'ai découvert le plaisir d'imaginer des histoires. D-Ecrire des vies. Et j'ai trouvé avec Cécile et Philippe, et tous les participants, de quoi cultiver l'enchantement. Merci à tous.

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