Ce vendeur…

Comme ce vendeur est énervant avec ses slogans à deux sous pour essayer de me vendre sa verroterie made in Taïwan.

Il est à ce pont sirupeux que son miel me colle au visage et au cerveau.

Il est là devant moi, dans son costume étroit, assorti aux couleurs de la marque qu’il vend,e t patati et patata…

J’étouffe.

Je fonds ses mes 3 pulls, ma doudoune et mon bonnet dans ce magasin bondé.

Ce sont les fêtes. La joie des cadeaux est arrivée.

Il est tellement affable qu’il va bientôt me faire le baise-main pour me remercier. Il n’en finit plus de faire le papier cadeau. Et je patiente. Enfin presque. J’ai juste envie de prendre toute sa camelote et de la lui mettre sur la tête.

Ce vendeur est comme le mauvais champagne. Tu imagines les bulles pétillantes, la couleur dorée te laisse t’évader, tu anticipes le goût, l’âpreté et la fraîcheur mais tu n’as qu’un liquide insipide, chaud et surtout un gros mal de crâne.

Pfffffffff, ça y est j’ai vraiment mal au crâne. C’est lui ou les vapeurs de parfums ?

Ah ! Mon calvaire est presque fini, il tient le paquet en main, me le tend et là, zut, el voici qu’il rajoute : »que l’année soit envoûtante comme ce flacon de parfum enivrante comme un flacon de liqueur et colorée comme un flacon en verre de Murano.

Je le regarde, je souris et pense «merci et surtout dans flacon, il y a « fla » ».

je suis méchante amis c’est cette course de fin d’année qui me fatigue et puis la mièvrerie de ces vendeurs qui n’ont d’autres choix que de nous servir discours et amabilité.

Je pars un peu honteuse de ma dernière pensée et je me dis que l’an prochain j’achèterai une table. A moins que les vendeurs d’Ikéa soient de vrais poètes, je n’aurais sans doute pas une ode aux pieds de la table ou des voeux de stabilité à la couleur du chêne.

 

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