Figues… Haro !

Grande, brune, Maya avait une taille de guêpe. Elle aimait la vie ; elle aimait les figues, aussi.
– Figure-toi qu’il y a un nid dans le coin, lui avait répété Papy Jules. Fais attention à ne pas avaler de guêpes !
Mémé Julie aussi adorait les figues. Elle les dérobait en cachette, dès que Papy Jules avait le dos tourné.
Elle moulinait le jour, elle moulinait la nuit, elles moulinait toujours. Comment échapper à la veille quasi-permanente de Jules sur le figuier ?
Un après-midi, elle profita d’une partie de pétanque entre Jules, Maya, et tous les gars du village, pour croquer le fuit défendu.
Pas de bol. Une guêpe était posée dessus.
C’est le voisin qui la vit, la gorge enflée.
Il appela la sœur de Mémé. Elle l’aimait profondément, ce voisin, la sœur de Mémé Julie. Elle avait même dit à Maya :
– Nous sommes sur le point de nous marier, mais c’est un secret.
La sœur de Mémé répondit à son amoureux :
– Damned ! J’ai raté le bateau, l’avion et le train ! J’irai à pied.
– Mais il sera trop tard ! Hurla le voisin
Pour plaire à sa dulcinée, il appela l’hôpital. Mais personne ne l’y crut. Mémé en mourut.
– C’est un goitre ?
– Non ! C’est une figue à la guêpe qu’elle a avalée !
– Arrêtez de me faire avaler des couleuvres !
A la hâte, il enterra Mémé dans le jardin. Il se mit dans un sacré pétrin.

C'est un peu par hasard que j'ai découvert le plaisir d'imaginer des histoires. D-Ecrire des vies. Et j'ai trouvé avec Cécile et Philippe, et tous les participants, de quoi cultiver l'enchantement. Merci à tous.

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