le choix

« Mets-toi sur le côté. Grouilles-toi ». « Vous n’avez pas le droit de me tutoyer ». « Dis Marcel !! t’entends cette pouff ? Où se croit-elle ? » « Alors puisque c’est comme cela : Vos papiers !! »

Marianne était saisie, muette, après ce coup de gueule du policier. Elle savait depuis hier qu’elle avait égaré ou perdu ses papiers.

En dehors de la contrariété ressentie, elle n’avait pas vraiment accordé d’importance à l’incident ; & là, tout d’un coup, parce qu’elle se trouvait au mauvais moment, dans un mauvais endroit, cela risquait de prendre une tournure insupportable. Elle n’avait pas choisi cela. Elle allait subir ces deux tocards de flics. Il fallait qu’elle la joue modeste & douce.

Cette journée était différentes des autres ; car en plus de cette algarade, ce matin elle avait décidé, rapidement, dans un coup de tête, de dire tchao à son patron, ses collègues, son boulot depuis plus de 5 ans. Elle n’en pouvait plus aussi. Ils étaient trop de tout : cons & raz de la casquette surtout.

Après une explication houleuse, elle les avait quittés, pleurant mais soulagée. Voilà, c’était fait.

C’est là, une heure plus tard, que marchant sur le boulevard, elle avait été coincée dans une sorte d’attroupement d’où s’échappaient des cris. Elle n’avait pas vraiment fait attention : « Police, police … »

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