L’Hêtre

Soulever une feuille et y voir sa vie.

Ne pas attendre de lever les masques, pour se découvrir.

L’Hêtre était là, nous fixant de ses 250 ans. Il en avait vu durant tout ce temps. Nu, les yeux fermés, j’aime le bruit du vent dans les voiles. Vers où part ce bateau ? A la découverte du monde. Je me sens comme un bateau qui partirait à la découverte de toi, un peu comme un nouveau monde pour moi. Tu m’as promis les étoiles mais le ciel est nuageux. Cette balade en forêt nous emporte loin de notre quotidien. La différence des bruits, les sensations sur la peau, l’odeur du sous-bois, la couleur des arbres. Les sons même connus, nous parviennent autrement. J’ai aimé traverser le quartier l’autre soir, et cet arrêt dans ce petit restaurant chinois où la femme nous a demandé « sur place ou à emporter ». Moi, j’emporterai bien ton amour, partout, tout le temps, mais c’est un peu le cas, non ? L’amour n’est pas comme un objet on peut l’avoir sur soi. C’est à ce moment que tu as soulevé en moi le doute, et je n’ai pas compris pourquoi. Tout allait bien, il faisait chaud. L’Hêtre était là, nous aussi mais pour combien de temps. Il nous contemplait, majestueux, de son expérience et de sa beauté.

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