A bout de course

Je suis en retard, je cours à perdre haleine. Le vent balaie mes cheveux. Je sens la sueur qui goutte sur mon front. Vais-je arriver à franchir la ligne d’arrivée ? Oui, j’aperçois le buisson de jonquilles qui marque cette ligne. Les jouets sont autour des fleurs. Il n’était pas prévu que les enfants s’amusent au milieu de ces tâches jaunes. Les filles ont emmené leurs poupées, les garçons leurs camions, ou l’inverse. Ils les disposent pour définir leur histoire. Une cuisine complète trône au milieu des jonquilles. Elle est aménagée comme une vraie cuisine. Rien ne manque. Les soldats déposés forment comme une armée. Ils sont bien disposés, se font face, prêts au combat. Je suis témoin des jeux des enfants, ils sont bien organisés. Ils ont tout de suite sû comment occuper cet espace qui leur était ouvert. Un peu comme s’ils étaient propriétaires des lieux, comme s’ils vivaient là. Comme si c’était leur terrainde jeu habituel. Ils s’adaptent de façon juste. Ne sont pas perturbés par cet espace inconnu, ils savent se l’approprier et en faire un espace de vie et de liberté. A la fin de la matinée, la course est terminée. Les enfants ont fini de jouer et, comme souvent lors de cette fête, tous les participants et leurs enfants finissent la matinée au resto.

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