COIFFEUR

Un village de Provence sous la chaleur estivale. L’enseigne indique « COIFFEUR ». En s’approchant, on distingue une vieille femme assise qui lit un journal devant la boutique. C’est étonnant car on distingue des cagettes sur un côté de l’entrée. Où sont passés les sièges de coiffure, les bacs, les séchoirs. Apparemment, seule l’enseigne a été conservée. Rien ne dit à quoi sert ce local. Est-ce la maison de la vieille femme ? Vend-elle des fruits et légumes au marché et se sert-elle de cet endroit pour entreposer ses marchandises ? La dame est âgée, ne paraît plus en âge de travailler. Le local est sombre puisque l’entrée est encombrée de cagettes et laisse uniquement un petit passage sur un côté. La devanture montre que l’endroit n’a pas été conçu comme une maison. L’enseigne a été gardée comme si un jour, de nouveau, un salon de coiffure allait ouvrir. On imagine comment devait être l’espace auparavant. Un petit salon de coiffure à l’ancienne, avec des petites mamies en sortant exhibant leur mise en plis toute fraîche, leur sac à main sur le bras, fières, le cheveu un peu mauve. Le coiffeur les saluant, leur souhaitant une belle journée. Est-ce que la femme assise sur le palier était une coiffeuse ? A t-elle acheté un ancien salon pour en faire un entrepôt de fruits et légumes ? C’est le mystère que garde une photo. Un instant figé dans un cadre. Sans que l’on puisse voir ce qui se passe autour, sans que l’on sache ce qui s’esr déroulé avant , ni que l’on puisse imaginer ce qui se passera après.

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