Comme des gamins

Ce n’était pourtant qu’un jeu pour eux. Eux, comme une bande de gamins. Qui voulaient rire de tout, avec tout le monde. Ils travaillaient dans la joie, l’esplièglerie, comme des enfants. Relevaient toutes les incohérences du monde. Leur arme pour lutter, leur crayon. De la couleur sur du papier. Des absurdités tournées en dérision sur des feuilles. Des procès, des menaces de mort. Rien ne les faisait plier au nom de leur liberté. Il ne pouvait y avoir que des balles pour les faire taire. Mais de toute façon, leurs dessins resteront. Rien n’effacera ça. On a tiré sur la joie, la jovialité. Justement, en ce jour de janvier, ils se réunissaient comme chaque mercredi avec les fruits de leurs esprits délirants. en ayant certainement hâte de partager avec les copains les dernières « bêtises » qu’ils avaient trouvées. Pour les faire rire ces copains avant de présenter toutes ces farces à leurs lecteurs. Ils ont sûrement beaucoup ri avant que tout ne s’arrête et que le silence s’impose. Aujourd’hui, on les encense, on veut les sauver alors qu’il est trop tard. Leurs amis dessinnateurs ont été inspirés et drôles pour les représenter arrivant au ciel, un peu comme une énormité, un endroit où ils pourront continuer leurs blagues, sans métamorphose, intemporels.

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