Caldera

Ah, Caldera. Comme j’aimerais la revoir au moins une fois. Mais je ne sais pas où elle est partie et elle n’a laissé aucun mot…

Cette vieille dame, vous savez, toujours de bonne humeur et gaie comme un pinson, cette vieille dame que j’apprécie tant est ma très superstitieuse voisine de palier.

J’avais pris l’habitude de la voir chaque matin depuis que j’ai emménagé dans cet immeuble. Je la croisais chaque jour, emmitouflée dans un peignoir rose, les cheveux grisonnants tout trempés et je ne manquais jamais de lui lancer d’une voix emplie d’affection: «Señorita, vous allez attraper froid! Rentrez vite dans votre appartement!» Comme elle aimait que je l’appelle Señorita! Ça lui rappelait le brûlant soleil d’Espagne auquel son prénom rendait hommage.

Caldera… Oui, c’était notre petit rituel matinal, notre façon de bien commencer la journée. Je ne sais toujours pas pourquoi elle se tenait là, sur le palier de sa porte, été ou hiver, à pas d’heure. Je ris encore au souvenir de ma surprise la première fois que je l’ai rencontrée. «Mais que fait donc cette dame ici?!» m’étais-je demandé avec étonnement. Des idées farfelues m’étaient apparues à la seconde, de la supposition qu’elle m’espionnait à celle qu’elle avait vu un fantôme. Mais ce jour là, j’étais déjà en retard et j’avais dévalé les escaliers à toute vitesse. Et le lendemain, elle était réapparue, comme chaque matin, jusqu’à ce maudit jour.

 

Mais où était-elle bien partie..?

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