Bill (réécriture)

 

Il est là sur cette île vocanique, avachi, son sac à dos presque vide jeté à terre. La transpiration couvre son corps. Il est à bout de force. Il a marché des heures durant sous un soleil de plomb. Il en avait rêvé de son voyage en solitaire, dans ce lieu perdu du Pacifique.

C’est pourtant un homme avisé. Il avait préparé pendant des mois son itinéraire. Il avait fait des recherches sur internet. Il connaissait tout, de la géographie, de la faune et la flore, des rares habitations construites deci-delà à l’abri du vent dans des petites vallées fertiles où des fruits exotiques poussaient en abondance. Souvent, il se léchait les babines à l’idée de croquer dans des mangues bien rouges au goût doux et sucré.

Il avait décidé de partir en avril car c’était encore la saison humide.

Bill, bien qu’âgé d’une quarantaine d’années avait conservé un visage poupin aux grands yeux clairs qui semblaient toujours étonnés par tout ce qu’ils voyaient. Son corps s’était développé de façon excessive et donnait l’impression d’une force invincible. Ses mensurations en impressionnaient plus d’un. D’ailleurs il le savait et aimait dire à ses conquêtes féminines qu’elles n’avaient rien à craindre en sa présence.Personne n’osait s’en prendre à lui .Il avait un caractère entier et des rêves de grandeur et de puissance.

Ses amis l’avaient prévenu que cette île volcanique était inhospitalière montagneuse et très peu peuplée « .Ne pars pas lui conseillaient-ils, tu vas au devant d’ennuis. Tu te conduis comme un enfant inexpérimenté qui a les yeux plus gros que le ventre !. »

Il était découragé, inquiet et fou de rage. Et si ses proches avaient eu raison ?

Le soir tombait doucement. Les rayons du soleil jaune tournesol dansaient à la surface de la mer vert turquoise que l’on apercevait très bas entre deux pans de montagnes escarpées. Pas un bruit pas un signe de vie. Les oiseaux avaient déserté cet endroit caillouteux.

Il but le peu d’eau que contenait encore sa gourde et décida de se reposer quelques heures. Il s’endormit comme une masse. Son sommeil fut agité.Des fortes trombes d’eau tombèrent pendant la nuit. Il n’entendit rien.

Il se réveilla tôt le matin. Les pluies avaient cessé. Il avait faim et soif. Il avait le sentiment d’être tombé au fond d’un puits à sec, isolé sur la hauteur de cette île et pour la première fois de sa vie, personne ne lui lancera de corde pour remonter. Les livres lui avaient donné des informations, certes, mais théoriques et quand bien même il aurait une grande bibliothèque à sa portée, les ouvrages ne lui seraient pas d’un grand secours.

Au loin se détachait sur un ciel rose orangé un haut sommet. Il reconnut le pic du Vieux Sage caractérisé par sa silhouette édentée. Il vit alors se former un énorme nuage blanc lumineux, vif comme l’éclair, tourbillonnant à vive allure car l’air frais de la nuit s’affrontait soudain avec un vent matinal déjà très chaud. Bill rassembla alors ses forces, mit son sac à dos sur l’épaule et partit dans leur direction.

Bill (réécriture)

 

Il est là sur cette île vocanique, avachi, son sac à dos presque vide, jeté à terre. La transpiration couvre son corps. Il est à bout de force. Il a marché des heures durant sous un soleil de plomb.Il en avait rêvé de son voyage en solitaire, dans ce lieu perdu du Pacifique.

C’est pourtant un homme avisé. Il avait préparé pendant des mois son itinéraire. Il avait fait des recherches sur internet. Il connaissait tout, de la géographie, de la faune et la flore , des rares habitations construites deci-delà à l’abri du vent dans des petites vallées fertiles où des fruits exotiques poussaient en abondance. Souvent, il se léchait les babines à l’idée de croquer dans des mangues bien rouges au goût doux et sucré.

Il avait décidé de partir en avril car c’était encore la saison humide.

Bill, bien qu’âgé d’une quarantaine d’années avait conservé un visage poupin aux grands yeux clairs qui semblaient toujours étonnés par tout ce qu’ils voyaient. Son corps s’était développé de façon excessive et donnait l’impression d’une force invincible. Ses mensurations en impressionnaient plus d’un. D’ailleurs il le savait et aimait dire à ses conquêtes féminines qu’elles n’avaient rien à craindre en sa présence. Personne n’osait s’en prendre à lui. Il avait un caractère entier et des rêves de grandeur et de puissance.

Ses amis l’avaient prévenu que cette île volcanique était inhospitalière montagneuse et très peu peuplée « .Ne pars pas lui conseillaient-ils, tu vas au devant d’ennuis. Tu te conduis comme un enfant inexpérimenté qui a lesyeux plus gros que le ventre !. »

Il était découragé, inquiet et fou de rage. Et si ses proches avaient eu raison ?

Le soir tombait doucement. Les rayons du soleil jaune tournesol dansaient à la surface de la mer vert turquoise que l’on apercevait très bas entre deux pans de montagnes escarpées. Pas un bruit pas un signe de vie. Les oiseaux avaient déserté cet endroit caillouteux.

Il but le peu d’eau que contenait encore sa gourde et décida de se reposer quelques heures.Il s’endormit comme une masse. Son sommeil fut agité. Des fortes trombes d’eau tombèrent pendant la nuit.Il n’entendit rien.

Il se réveilla tôt le matin.Les pluies avaient cessé. Il avait faim et soif. Il avait le sentiment d’être tombé au fond d’un puits à sec, isolé sur la hauteur de cette île et pour la première fois de sa vie, personne ne lui lancera de corde pour remonter. Les livres lui avaient donné des informations, certes, mais théoriques et quand bien même il aurait une grande bibliothèque à sa portée, les ouvrages ne lui seraient pas d’un grand secours.

Au loin se détachait sur un ciel rose orangé un haut sommet. Il reconnut le pic du Vieux Sage caractérisé par sa silhouette édentée Il vit alors se former un énorme nuage blanc lumineux, vif comme l’éclair, tourbillonnant à vive allure car l’air frais de la nuit s’affrontait soudain avec un vent matinal déjà très chaud. Bill rassembla alors ses forces, mit son sac à dos sur l’épaule et partit dans leur direction.

 

 

 

 

 

 

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