Suis la coccinelle

Au plus profond de l’hiver, Alice avait été voir cette voyante. Enfin, elle avait plutôt suivi ses amies qui voulaient se distraire du froid et de la neige. En regardant les premiers rayons du soleil, elle se remémora ce que la vieille femme lui avait dit « Au printemps, suis la coccinelle, au rouge étincelant, elle sera ton ange gardien. » Au début, elle avait cru que la voyante se moquait d’elle, mais lorsqu’Alice lui avait demandé ce que cela signifiait, la vieille femme lui avait répondu qu’elle n’avait rien dit. Ses amies l’avaient un peu regardé comme une folle, puis avaient ri comme si elle avait la meilleure des blagues. Alice avait alors décidé d’oublier cet épisode.

Néanmoins, à l’approche du printemps, elle se mit à repenser à cette phrase. Elle avait l’impression qu’elle était importante, comme si cela allait conditionner le reste de sa vie. Comme si quelque chose allait tout changer. Elle repoussait sans cesse ce sentiment en se disant que c’était juste qu’elle redoutait la fin de ses études, ce qui arriverait ensuite. La semaine qui la séparait du premier jour du printemps passa en un éclair. Ce matin-là, Alice ne pensa pas à la date ni à cette phrase. Elle avait de nombreux examens et était concentrée sur cela. Pourtant sans qu’elle n’y prête attention, le monde essaya de lui rappeler que tout allait changer. Les premiers fleurs avaient éclos sur son balcon. Une coccinelle vint se poser sur sa main quand elle sortit. Et tant d’autres petites choses. Alice, ne voyant rien de ces signes, continua sa journées. Une fois ces examens terminés, elle décida d’aller se promener dans le parc pour s’offrir une pause bien mérité. C’est alors qu’une coccinelle se posa à nouveau sur sa main et elle entendit « Bonjour. »

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