Finalement

Finalement elle décida de prendre son temps. L’heure passait à la même vitesse pour tout le monde alors pourquoi se presser? Elle s’était perdue de vue à force de courir à droite à gauche de ne jamais prendre le temps de s’asseoir pour boire un café en face de lui. Lui il ne l’avait plus attendu. Il ne lui restait que son ombre dans sa mémoire à elle. Pas son prénom. Elle marchait doucement maintenant. Pour passer de la cuisine à la salle de bain, le matin après son petit-déjeuner composé d’un café, d’une oeuf dur et d’une banane, elle comptait ses pas jusqu’à la douche. Elle restait longtemps sous la douche. L’eau très chaude marquait sa peau d’un rouge intense. Elle s’enveloppait de la vapeur chaude qui faisait disparaître la salle de bain. La peau brûlée elle sortait doucement et pleinement réveillée de la salle de bain et se dirigeait en comptant toujours ses pas jusqu’à sa chambre. Jamais elle ne se séchait. Le parquet portait la trace de ses milliers de pas. L’eau dégoulinait sur elle et tombait insolente sur le parquet jamais vitrifié. Elle ne savait jamais ce qu’elle allait porter. Elle ne connaissait pas la météo. C’était de toute façon un pantalon et un tee-shirt. Pour faire plus habillée une chemise blanche. Elle reprenait les mêmes affaires que la veille qui s’étaient emmélées à sa couette. Ca lui plaisait de chercher ses vêtements dans la couette. Comme un cache-cache improvisé. Enfiler ses vêtements c’était se sécher. Et elle était sèche. Elle respirait doucement pour humer cette nouvelle journée qui commençait. Elle remarquait que ses rideaux étaient défaits alors elle prit la décision de faire son lit. Lit fait rideaux défaits fenêtre ouverte tout cela allait dans le bon sens. Elle repartit à la salle de bain posa ses pieds dans l’empreinte de ses pieds mouillés et arriva à la salle de bain. Elle prit sa brosse à dents son dentifrice et se brossa doucement les dents. Elle naviguait dans son appartement tout en se brossant les dents. Elle passait sa main sur les livres sur lesquels la poussière ne se gênait pas pour se poser. Un bouquet de roses défraîchies était posé sur le guéridon de l’entrée. Il ne fallait pas le bousculer sinon ce serait l’automne pour les roses. La table basse de son salon disparaissait sous les revues les livres le courrier les papiers de bonbons. Elle n’aimait pas ranger et surtout pas faire le ménage. Pourquoi chasser la poussière qui sera de retour dès qu’elle aura le dos tourné? Elle posa son regard sur l’horloge de la cuisine. Elle sera en retard. Elle se rince la bouche passe ses mains dans ses cheveux se colore les lèvres d’un rouge discret prend sa veste rose sur la chaise de l’entrée elle ne sait pas s’il fait chaud ou froid qu’importe elle ne se presse pas. Finalement en ouvrant la porte d’entrée pour sortir elle saisit au vol le foulard qu’elle a ramené du Chili. Elle ferme doucement la porte d’entrée. Elle s’aperçoit qu’elle a oublié les clefs de l’appartement dans son appartement. Tant pis. S’énerve est une dépense d’énergie inutile alors elle ira voir sa mère qui possède un jeu de clef de son appartement à elle. Ca sera l’occasion pour elle de boire un Martini le seul apéritif de sa mère. Le seul qu’elle lui connaisse.
Sabine L

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