Histoire à suivre

Écrire une histoire. Réécrire son histoire.
Une comptine ? Pourquoi pas. Il était un petit homme, qui avait une drôle de maison. Pas possible, ça me dit vaguement quelque chose. Un souvenir d’enfance, une chansonnette à l’heure du goûter à la maternelle.
Écrire une poésie alors ? Le crocodile n’a pas de c cédille. Là non plus, ça ne va pas être possible. Ça rappelle une estrade, des mains croisées dans le dos et des épaules qui se balancent de droite à gauche jusqu’à entonner « Jacques Prévert ». Retour à son pupitre, les joues chaudes et rosies.
Écrire du théâtre ? C’est une bonne idée ! Des dialogues, des gens qui se parlent et qui vivent. Allons-y. « Cachez ce sein que je ne saurais voir ». Heu, attention, ça évoque des temps reculés et ce n’est pas de moi, c’est évident !
Je sais, je vais écrire des lettres : A, B, C, D, E, F…Ça ne veut rien dire de réciter l’alphabet ! Aurais-je la plume de Merteuil ? L’audace de Valmont ? La candeur de Cécile ? Et le courage de poser noir sur blanc mes pensées, celles que je veux partager ?
Les lettres, je les ai toutes brûlées. Celles écrites, celles reçues. Ce sont des mots qui n’existent plus, des histoires qui n’ont pas survécu. Écrire une histoire. Réécrire son histoire. Ne pas mettre du blanc sur ces erreurs. Corriger, barrer, recommencer. Remplir ce livre blanc d’une belle histoire.

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