Un yacht à Paris

Yachts de Paris. Venez louer le luxe. Pour 2 à 1300 personnes précise une toile que j’imagine de velours pourpre, révélateur de l’excellence des prestations promises.

Un yacht est bordé sur le quai de plantes vertes dont j’ignore le nom. Sous mes pieds le fleuve affleure.

 

Des voitures immatriculées dans la nouvelle région des Hauts de France transportent des couples et des familles endimanchés. Les hommes sont revêtus de costumes uniformément noirs.

Une fois garés, passagers et conducteurs embarquent sur Acajou, un des yachts de Paris. A l’intérieur, hôtesses et stewards, en habit de cérémonie, sont prêts à remplir les coupes et verres.

Sur le pont supérieur, les sièges rouges des banquettes sont prêts à accueillir des fesses plus ou moins fermes. Du brouhaha des conversations j’extrais 2 mots « Les amoureux ». S’agit-il d’une fête, d’un mariage, de fiançailles ? Si c’est une union, elle aura la chance d’être pluvieuse, donc heureuse.

 

Au loin, Notre-Dame de Paris se dresse, impassible, insubmersible, bien campée sur ses fondations.

Plus avant, le fleuve chatouille les pieds d’un pont.

 

C’est alors que le vent se lève, et fait déborder la Seine. Taquine, elle lèche les quais. Éole renforce son souffle, les mouvements de l’eau deviennent des vagues. La Seine s’amuse à faire la mer.

Indifférents à la fête et au vent qui balaie leurs plumes, deux canards se sont mis hors jeu. Ils persistent sur le quai de pierre.

– Non, je n’irai pas nager, avance le premier. L’eau est trop froide.

– Mon maillot n’a pas encore séché depuis ma dernière baignade, réplique le second.

Au terme d’une longue réflexion, ils esquissent un duo aquatique, avant de revenir prestement sur la pierre ferme et humide.

 

Sur la Seine, un bateau de réception, noir et profilé, double un bateau-mouche blanc et lent, sans salutation.

Enfin Acajou quitte le port, en marche arrière, pour promener son élégante clientèle. Dans le cabine de pilotage, deux hommes en uniforme sont à la manœuvre.

C'est un peu par hasard que j'ai découvert le plaisir d'imaginer des histoires. D-Ecrire des vies. Et j'ai trouvé avec Cécile et Philippe, et tous les participants, de quoi cultiver l'enchantement. Merci à tous.

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