Liberté

Liberté, c’est ce qu’a demandé la lune à la nuit. Liberté je ne crierai pas ton nom, je me ferai tout petit aux confins du ciel et de mon existence. Je voudrais faire naître le désir à l’aube du jour et taire l’appel de la mort lorsque l’humanité se réveillera de son long sommeil de peur. Je saurai être patient pour que le bonheur ne soit pas que l’apanage des riches et des biens pensants. Je saurai me faire tout petit au creux de ta main au parfum de confiture. Réminiscence d’une enfance où je portais l’insouciance comme un bijou précieux. Le bonheur est à portée de main pour toi, pour moi, pour eux. Il suffit de laisser entrer en soi la lumière du jour un matin de printemps, il suffit de respirer l’instant d’être soi, il suffit… de si peu de choses. Inutile de haïr la nuit, la solitude, le chagrin, inutile de croire qu’hier, c’était mieux que demain. Tout n’est que question de patience, de temps arrêté. Lever les yeux vers les nuages, laisser le soleil s’en aller chaque soir vers un autre monde, ne pas croire que le noir soit l’anéantissement. La couleur de la vie est en toi, en l’autre, dans le regard que tu poses sur lui, dans la main que tu lui tends, dans le sourire que tu retiens. L’humanité n’est pas si grande que cela, elle tient dans un tout petit rien, elle est une poussière dans l’univers, l’odeur fugace d’un jasmin en fleurs.

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