Entre ciel et terre

– T’imagines ?
– Non, pas vraiment
– Ferme les yeux. Écoute
– Ok, soupira-t-elle
– Tu vas voir, ça va exacerber tes émotions
– Ouais…si tu le dis
– Chut, écoute : son épiderme chocolat lui semblait bien savoureux, comment ne pas avoir de petites étoiles dans les yeux ?
– Ben, j’ai les yeux fermés et ton histoire de chocolat, ça me donne faim !
– Oh là là, tu n’y mets vraiment pas du tien !
– Ben non, ton jeu, il est bidon
– Tu proposes quoi, toi, tant qu’on est dans le train ?
– Passe-moi le salami déjà
– Qu’est-ce que t’es terre à terre. Aucune distraction possible avec toi !
– C’est évident
– Et en quoi, c’est évident ? Et pourquoi ça ne peut pas changer ?
– C’est une question de nomenclature
– De nomenclature ? T’es sérieuse, là ? Tu vas nous la rejouer scientifique, tout prouver par a + b
– On est comme on est. Moi, je suis la terrienne, toi l’aérienne
– Comment t’expliques scientifiquement, ma belle, qu’on soit amies si on n’est pas sur la même longueur d’onde ?
– Déjà, ce n’est pas une question de longueur d’onde mais je t’expliquerai une autre fois
– Ah évidemment, ma façon de m’exprimer, de parler ne rentre pas dans les cases. Et puis, je ne vois pas en quoi je serais aérienne. Surtout dans un train !
– Réfléchis un peu si tu peux. Bien sûr que tu es aérienne, tu planes tout le temps
– Charmant, vraiment charmant
– Ne te fâche pas
– Ben un peu quand même. Tu voudrais que je t’accepte comme tu es et j’ai sans cesse l’impression que tu ne comprends pas qui je suis. Je ne suis pas une illuminée
– Non, juste une rêveuse et j’ai besoin de toi comme ça. Même quand je ne comprends pas tes histoires d’épiderme chocolat.
– Je t’expliquerai, une prochaine fois

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