Sur le chemin des tableaux

Émilie admirait le tableau devant elle. Elle ne savait pas très bien pourquoi elle s’était arrêtée mais quelque chose l’appelait dans cette image étonnante. Au mur se trouvait la peinture d’un éléphant à la barbe étonnante voyant le jour devant sa mère émue de joie. Émilie se demandait ce que venait faire ce tableau eu milieu de tous les autres de la salle. Au milieu de cet univers de classicisme. Les émotions se dégageant du tableau étaient si vibrantes qu’Émilie les ressentait au plus profond de son être. Cette joie dans l’œil de la mère, de voir enfin ce petit qu’elle attendait. L’espoir dans l’œil des autres observant le scène. Comme si cet éléphant à la barbe tressée de sagesse pouvait les sauver tous. Émilie observa chaque recoins du tableau pour en absorber le plus possible. Une fois satisfaite, elle passa dans la salle suivante sans un regard pour le reste de la collection. Bien trop fade après cette expérience. Son œil fut attiré par une tâche orange au fond de la pièce. Elle s’approcha pour voir plus en détail et la scène peinte la fit frémir. Une crêpe recouverte de marmelade semblait crier sur une tirelire cigogne. Cette fois-ci, il se dégageait plus de désespoir et de colère du tableau. La pauvre crêpe englué dans la marmelade d’orange ne pouvait se dégager et sombrait. Alors que la cigogne la regardait impuissante face à se spectacle. Les émotions étaient aussi forte que dans le premier tableau, bien que différente. Comme la dernière fois, Émilie observa chaque détail. Les crevasses de la crêpe. Les plumes de la cigogne. L’orangé pénétrant de la marmelade. Puis, elle ne jeta pas un regard aux autres peintures avant de marcher jusqu’à la prochaine salle. Émilie se dirigea vers la tâche de couleur la plus vibrante. Toutes les couleurs de l’arc-en-ciel s’y mêlaient. Un champ de tulipes de toutes les couleurs chantaient une berceuse à une jeune fille endormie sous un ciel étoilé. Émilie sourit. Elle venait enfin de comprendre le sens de ce jeu de piste étrange.

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