A travers le dessert brûlé

Les deux soleils étaient bien haut dans le ciel et la chaleur commençait à se faire écrasante dans l’étendue de dessert qui se trouvait autour de moi. Les cristaux de sucre ne crissaient plus  plus sous mes pieds et à chaque pas il devenait de plus en plus difficile d’avancer. J’avais du mettre Jax, mon sancal, dans mon sac à dos depuis un moment. Il était habitué à la chaleur avec sa fourrure claire et sa petite taille mais pas à la dureté du sol de sucre. Je maudissais mon audace et mon orgueil pour la centième fois quand j’entendis Jax glapir dans mon dos. Le son semblait  heureux donc j’en déduis que ses oreilles immenses avaient détecté quelque chose, surement une source. Je me dirigeais dans la direction qu’il m’indiquait et après quelques instants, j’aperçus un oasis non loin. Une source coulait à travers une fissure dans un rocher de sucre et formait une petite étendue d’eau entourée de quelques arbres. Ceux-ci apportaient une ombre salvatrice. En m’approchant, j’entendit à nouveau crisser sous mes pieds. Je défis mon sac à dos et libérais Jax qui alla aussitôt s’ébrouer dans l’eau. Je l’observais en m’adossant à l’ombre pour me reposer. Il était magnifique pour un sancal. Élancé avec une fourrure qui tirait légèrement vers le roux et ses grandes oreilles pointues qui lui donnaient toujours un petit air étonné. Je sortit ma tobille de mon sac et commença à croquer la scène sur une page vierge. une fois satisfaite, je fis rouler la bile sur l’image pour lui donner du relief. Ensuite avec le stylet, j’amplifiais le mouvement. Quand je fus satisfaire du résultat, je posais la tobille au sol et observais le double de Jax sautiller sur le sol de sucre. Ainsi à l’abri de la chaleur, j’en profitais pour me désaltérer à la source qui avait un goût légèrement sucrée. En remplissant ma gourde, je réfléchissais à la façon dont nous pourrions nous sortir de ce faux-pas. Pourquoi avait-il fallu que je parie que je pouvais traverser le dessert brûlé à pied ? Parce que je n’avais pas eu le choix. Cet escroc affublé de son écharpe multicolore avait immédiatement monté les prix en me voyant et  je devais récupérer cette pièce de moteur pour pouvoir repartir. Je n’avais plus qu’à finir ce périple et lui cloué le bec pour m’envoler à nouveau loin de ce trou perdu. Mais comment ?

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