La Diva chantait
De la vapeur d’eau se formait au sortir de sa bouche
Le temps était glacé
En ces temps d’après-guerre, il n’y avait plus assez de bois
Même à l’Opéra, et il y faisait froid
Ca me rappelait la guerre
Il n’aurait plus manqué aussi que le tocsin
Et les vins vendus au marché noir
Les topinambours dans le jardin
Et les alertes à la bombe
Une larme coule sur ma joue
Avant le drame, en ces temps là, il y avait Hélène
Le rayon de soleil de mon cœur
Hélas disparue : une bombe perdue
Et mon innocence perdue avec
Sur la scène la Diva chante
C’est le grand air d’ « Iphigénie en Tauride ».