coquelicots

 

Ce qui  lui plaisait le plus c’était les coquelicots. Aglaé répétait cette phrase en boucle.

Aglaé , c’était un poème, comme aimaient le dire les habitants de Sainte Ursule. Enfin, quand ils étaient d’humeur légère.

Aglaé, la simplette du village, passait son temps assise sur le banc de pierre près de l’église  Elle s’y sentait  bien parmi les coquelicots qui grimpaient aux colonnes de pierre  du banc. Elle se savait sous protection divine ou plus prosaïquement sous celle de M le Curé . Ce dernier la protégeait depuis qu’un jour de fête paroissiale, il avait retrouvé la jeune fille à terre parmi les coquelicots fanés rouée de coups par les jeunes du village. Il les avaient entraperçus et reconnus . L’Albert, le gros Jean et l’Arthur.

Il leur avait intimé de ne plus approcher Aglaé . «  Le royaume de Dieu appartient aux  simples d’esprit » leur avait il appris. Le curé avec sa stature imposante terrorisait les gamins. Aussi évitèrent ils  les alentours de l’église pendant quelques mois et Aglaé demeura sur le banc de pierre du lever du soleil à son coucher.

Un rien l’occupait, Aglaé aimait rêver , regarder le ciel et surtout les coquelicots. Elle aimait leur couleur , leur beauté fragile. Peut être se sentait elle un peu coquelicot.

Aglaé avait hérité d’une certaine grâce. Elle avait des yeux  verts en amande, un teint délicat et une chevelure d’un roux éclatant .

Le curé avait tenté après l’échec de l’institutrice  ,  de lui apprendre les lettres de l’alphabet. En vain.

Aglaé était hermétique à ce savoir.

J'écris depuis mon adolescence...comme beaucoup j'ai tenu un journal intime puis j'ai écrit des poèmes puis des textes et quelques petites nouvelles. J'adore lire depuis que je sais lire . Les livres furent mes premiers amis .

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