Le coup du bonteau

Il était de bon ton de s’attarder sur le bonteau.

Cela ne concernait ni la bonne ni son modeste manteau. C’était une histoire de grandes personnes que les oreilles des enfants ne devaient pas entendre. Cela provoquait des situations où la quiétude n’était pas de mise. Et lorsque les voix s’élevaient, on avait parfois l’envie de tordre quelques cous.

Le bonteau c’était sacré. On s’y adonnait seul, à deux, à trois ou plus; devant un ordinateur, dans le salon ou un bureau tranquille; avec son mari, son comptable ou son banquier. Il fallait de la souplesse et les idées bien en place, savoir être concentré et ne pas perdre patience; même si l’envie était forte quelques fois, d’empoigner tout ce qu’on trouvait là pour le faire valdinguer par terre.

Il n’y a pas à dire, c’était un drôle d’exercice. Et personne ne voulait être surpris en remplissant son devoir. Ni le chef d’entreprise, ni la femme au foyer. Pourtant une bonne tenue des comptes aide à garder la tête froide.

Le terme n’est pas très usité c’est vrai mais remplir son bonteau, c’est simplement faire le point sur ses dépenses et recettes dans un tableur, pour maintenir son train de vie ou bien payer ses dettes.

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