Le dénicheur

C’était un dénicheur. Il aimait passer des heures à arpenter la campagne pour trouver les oiseaux et les observer. Il les repérait parce qu’ils piaillaient. Il savait que près de ce buisson d’airelles la Mésange nichait tous les ans. Plus loin, des myrtilles tapissent la clairière, salle à manger des Rouges-gorges. Dans la falaise voisine, les Guêpiers arrivés du printemps, creusaient leur nid dans le calcaire.

Il arpentait la compagne et sautait de lieu en lieu, comme sur une marelle pour retrouver ses amis du samedi. C’était un rendez-vous. Certaines années, il liait des amitiés. Silencieux, patient, il regardait, admirait, photographiait et créait des liens.

Avait-il l’envie de voler ? Je crois qu’il aimait leur liberté, leur légèreté, leur beauté. Il guettait au fil des saisons, l’arrivée des migrateurs, les couvées, les couples de Pie, le cri du Geai, le chant des rossignols.

Maternel, il apportait l’hiver des boules de graisse avec des graines. Il posait des nichoirs pour faciliter les rencontres. Il cherchait les boules de déjection des rapaces pour connaître leur alimentation. Il comptait les oisillons.

C’était un dénicheur qui m’était ses samedis entre guillemets pour rencontrer ses amis aux deux ailes.

24 janvier 2019

 

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