Jeu d’alien

« Il était une fois un alien vert très amical ne portant qu’une seule chaussette. Sa chaussette rouge et jaune jurait quelque peu avec son teint vert mais il se moquait des apparences. Il adorait par-dessus tout les dés. Il les collectionnait et en avait des centaines. Tous bien rangés sur leurs étagères. Des petits, des grands, de toutes les couleurs et de toutes les faces. Ses préférés étaient les dés à vingt faces pour la multitude de possibilités qu’ils offrent. Néanmoins, il ne jouait jamais avec. Il les appréciait pour l’objet en lui-même et non pour sa fonction. Les dés étaient un peu ses amis car il vivait tout seul sur sa planète orange. Il aimait cette planète pour sa teinte orangé car elle complimentait son teint à ravir, selon lui. Au jour le jour, il ne portait que sa chaussette rouge mais lorsqu’il recevait il se mettait sur son 31. Ce qui pour lui voulait dire un pantalon rayé bleu et blanc et une chaussure rouge pour aller avec sa chaussette. Ses visiteurs racontaient toujours que faire sa rencontre piquait les yeux comme de le quitter mais pour des raisons complètement différentes. Le sourire ne quittait jamais son visage et il avait des centaines d’histoires à raconter. Toutes plus loufoques que la précédente. Et finalement sa planète orange était bine plus remplie de rire que de solitude. Jusqu’au jour où quelqu’un lui vola sa chaussette rouge. La seule chose qui lui rappelait sa planète d’origine. Ne me demandez pas pourquoi, je ne saurais pas vous répondre. Au moment où il se rendit compte du vol, l’alien vert souriant se transforma en un monstre velu énorme aux dents et griffes acérées. Il ne perdit pas sa couleur joviale mais tout le reste se modifia. Il grognait sur n’importe qui posait un pied sur sa planète et les poursuivait jusqu’à se qu’ils partent. Sa précieuse collection de dés avait volé et roulé aux quatre coins de la planète. Ils prenaient la poussière sans l’attention de leur possesseur. Tous les gens qu’il avait rencontré auparavant et qui étaient devenus ses amis essayèrent de lui faire entendre raison. Mais la colère l’avait rendu aveugle à tout autre chose. Alors ils se réunirent et parcoururent la galaxie à la recherche du voleur. Ils voulaient rendre le sourire à celui qui le donnait avant. Ils cherchèrent et cherchèrent encore. Ils allèrent partout et parlèrent à tout le monde. Mais …

  • Tu fais durer là. Ajoute la dernière image que chacun puisse voter.
  • Ne me presse pas, tu veux. Je l’ajouterais quand je veux. Il me reste encore du sablier.
  • Plus beaucoup. Tic, tac. Tic, tac. »

Les grains du sablier s’écoulaient de plus en plus vite et Marie n’avait toujours pas placée la dernière image. Elle regardait Lucie d’un air accusateur pour l’avoir interrompue. Autour de la table, chacun retenait son souffle. Marie allait-elle réussir à finir l’histoire ? Les derniers grains s’écoulaient quand elle s’exclama :

« Au bout de nombreuses recherches, ils trouvèrent enfin le coupable. C’était une petite araignée qui avait froid car sa fenêtre était cassée. Les amis de l’alien la réparèrent puis rendirent sa chaussette à leur mai qui redevint gentil.

  • STOP ! »

Marie souffle. Terminé. La fin était baclée mais elle avait beaucoup aimé ce jeu et son histoire.

« Votons maintenant pour la meilleure histoire. »

 

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