Rêve salé

L’amiral rêve. Au milieu  son océan, il rêve. Sous la lune, il rêve. Ce n’est pas tant qu’il n’a pas le moral. Ce n’est pas tant qu’il regrette sa vie. Mais aprfois, juste parfois, sous la clarté blanche, face à cet océan majestueux, il rêve d’autre chose. De voir les rives. De voir les côtes. De traverser des paysages alpins. De profiter  loisir de sa famille. Il se sent souvent seul au milieu de cet équipage. Ils sont devenus proche au fur et à mesure. Il sait qu’il peut compter sur chacun d’eux. Mais il reste avant tou le capitaine d’un navire en pleine mer. Et ce sera toujours un travail solitaire. Il a la responsabilité de ses hommes. C’est à lui de les ramener sain et sauf sur la terre ferme. Aucun d’eux ne peut comprendre cela. Alors ce soir, accoudé à la proue, il regarde l’étendue à perte de vue. Cette eau et ce ceil qui s’emmêlent et se perdent. La lune ronde et lumineuse le caresse de sa douce lueur. Comme pour le rassurer. Ces millions de points hauts dans le ciel lui donne la route à suivre. Il regarde mais il ne voit pas. Il rêve d’ailleurs. D’une route qui se serait plus tracer par les étoiles et le soleil. D’une vie qui ne serait plus à la merci des éléments. D’un foyer qui ne se résumerait pas à un bateau. Il laisse son esprit inventer d’autres vies, d’autres lui. Mais il sait que dès qu’il aura un pied sur terre, il voudra repartir.Qu’au bout de quelques jours, l’envie le démangera. L’envie de bouger. L’envie d’être seul au milieu de l’eau. L’envie d’avoir la houle sous les pieds. Il voudrait être celui qui se pose. Celui qui fait pousser des racines dans le sol. Mais au fond de lui, il sait que sa peau doit avoir un goût de sel. Que ses cheveux doivent être emporté par une bourrasque de vent. Que sa démarche est faite pour les vagues. Alors, il regarde la lune une dernière fois. Il lui sourit et range toutes ces autres vies dans un coin de sa tête. Il les ressortira la prochaine fois qu’il en aura marre de la sienne. Il les ressortira à nouveau pour se souvenir pourquoi ol aime la sienne. Par la porte entrouverte, il entend les rires de ses hommes. Sous lui, il entend le bruit des vagues qui cognent sur la coque. Oui, il aime cette vie. Ils se sont choisis.

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