Matin dans le jardin

L’atmosphère douce bercée par les alizés prêtait à la rêverie et au songe. J’aime me promener dans ce jardin zen, ce havre de paix. La végétation verdoyante, pointillée de mauve attire quelques moineaux et pigeons qui se querellent pour un quignon de pain, ou même quelques miettes. Une parenthèse enchantée, loin de la rumeur de la ville, de son brouhaha et du klaxon des voitures. On peut y voir quelques vestiges, les pierres orangées lorsque le soleil est couchant. Les allées de gravier sur lesquelles crissent mes pas m’emmènent ailleurs. L’harmonie des sensations qui m’étreignent, la quiétude et la fraîcheur m’invitent au farniente. Je profite de cet instant, l’humeur insouciante. Le délicat parfum du jasmin effleure mes narines. Je me sens en paix au centre de cette kyrielle de couleurs, le bleu profond du ciel, le vert des arbres et des plantes, le jaune et le rouge des fleurs. Une vraie palette s’offre à mes yeux. Au bout d’un moment, je préfère les fermer d’ailleurs pour être plus présente à ce que je ressens, à mon intériorité. La jouissance de la légèreté, de la liberté. Il serait utopique de penser que tout cela va durer mais ça m’est égal. Je repenserais souvent à cet instant magique par l’ivresse qu’il me procure. Je me laisse encore bercer par la beauté du lieu et la chaleur de l’été. Le chant des oiseaux se fait plus délicat maintenant. Ils ont dû sentir que je m’endormais, un sourire aux lèvres.

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