Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson

Esquinté après sa chute d’un toit, Sylvain Tesson décide de traverser la France à pied en guise de rééducation. Il choisit de traverser des territoires ruraux par « les chemins noirs » (c’est-à-dire les sentiers au 25 000e sur les cartes). Les descriptions des paysages et des habitants sont accompagnées de réflexions sur la société et les modes de vie actuels. Il prend au sens propre comme au figuré des chemins de traverse.

Son écriture est stylée, poétique parfois, utilisant des vers blancs (en alexandrin) et ne sacrifiant ni le vocabulaire, la conjugaison et la concordance des temps.

Pour son style et son contenu « Sur les chemins noirs » est un grand bol d’air pur.

Morceaux choisis :

– « Si je m’en sors, je traverse la France à pied ».

– « L’air sentait le cierge éteint et la robe des chats gris : une odeur d’automne ».

– « Il fallait que les hommes fussent drôles pour imaginer qu’un paysage eût besoin qu’on l’aménageât ».

– « Les nuits dehors (…) lorsqu’elles couronnent les journées de mouvement, sont à accrocher au tableau des conquêtes ».

– « Le numérique est une opportunité pour renforcer l’innovation (…) personne ne savait ce que signifiaient des trucs pareils (…) le très haut débit au secours de la ruralité. Ciel pensais-je, les voilà sauvés par cela même qui faisait clore les boutiques (…) personne n’ajoutait que tendre des écrans entre soi et le monde n’a jamais rien arrangé ».

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