Il est parti – 27 mai 2020

Il décida de partir loin. La route est sinueuse, le route est belle, la route conduit loin. C’est la nuit, il cligne des yeux pour chasser le sommeil. Cinq heures que la voiture roule au hasard des routes, au hasard des embranchements. Il ne sait pas où il va mais il y va. La liberté s’est retrouvée avec joie et enthousiasme, le cœur battant, les mains moites sur le volant.

Il a décidé de laisser cette vie, il a décidé de continuer plus loin, il a décidé de construire ailleurs. Les arbres défilent au garde à vous, saluant au passage d’un bruissement de feuille la voiture qui fonce à travers la nuit.

Il ne veut plus accepter les contraintes, il veut refuser les compromis, il veut choisir de nouveaux amis, il veut rester lui-même. Un panneau indique à gauche, un panneau indique à droite, la route continue de décider de la destination.

Il est heureux, il est léger, il a tout oublié sauf de s’aimer. Le voyage est long et le voyage est fatigué. Le voyage dit à la voiture de s’arrêter et la voiture s’arrête. La campagne alentour est silencieuse mais la nuit murmure un bienvenu.

Il est assis dans l’herbe, il goute la fraicheur, il écoute la nuit. Il s’est envolé, il n’est plus enchainé. Les feux de la voiture éclairent de rouge, les feux éclairent la mare verte plus loin. Il se lève, il met les pieds dans l’eau. Les pieds dansent furieusement, les bras s’agitent fiévreusement, le corps brule d’un feu intense. L’homme libère ses émotions, la nuit avale cette énergie, la nuit accueille la liberté de l’homme retrouvé.

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