Chantons sous la pluie

Eté deux mil vingt : un été caniculaire, le soleil a grillé tous les jardins et la chaleur rendu nos nuits éprouvantes. L’été s’est prolongé et est devenu indien pour le bonheur de tous.

L’automne est arrivé d’un coup. Le froid et la pluie ont fait une entrée fracassante. Étions-nous prêts à quitter l’été et à plonger dans le frisson orangé de l’automne ?

Une pluie fine s’est installée, poussée par le vent du nord. Elle ne s’arrête pas et semble décidée à durer plusieurs jours, peut-être plus.

J’aime la pluie, j’aime la voir ruisseler sur les vitres, j’aime marcher dans les flaques d’eau, j’aime m’emmitoufler dans mon ciré et chausser mes bottes pour de grandes ballades humides. En ces moments là, je pense à mon enfance, à ma mère. Elle était très protectrice. Avec elle impossible de dévier du chemin quelle avait tracé pour moi : être obéissante voilà mon mantra, ne pas se salir, ne pas attraper froid. Elle ne comprenait pas mon plaisir de courir sous la pluie. Aujourd’hui c’est une petite revanche pour moi ; dès que la pluie commence à tomber, je trouve toujours une bonne raison pour sortir faire une longue marche. Peu importe la ville où la campagne, tout me plait.

Lorsqu’il pleut, les bruits nous parviennent étouffés, les oiseaux se taisent. Le clapotis de l’eau dans les flaques nous murmure une histoire. Quelquefois une gouttière percée se déverse comme une petite cascade. En ville les voitures rasent les trottoirs et éclaboussent les passants. Lorsque l’on revient chez soi mouillé, une fois les habits de pluie déposés, la chaleur nous enveloppe. Une bonne tasse de thé nous attend.

J’aime me promener sous la pluie.

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