la chatte

De la fenêtre de la maison, la chatte regarde l’averse d’étoiles tomber sur l’île. Elle prête une oreille attentive à cette bousculade bruyante et poudrée qui s’étale en broderie fine de la forêt sombre aux rives embuées.
La jalousie la dévore ; l’eau n’est pas son amie ; et pourtant, la volière remplie de plumes chamarrées la tente. Elle se régalerait bien à souffler la panique chez ces oiselles, juste pour la rigolade, car elle n’aime ni leurs plumes, ni leurs piailleries.
Mais pas d’escapade avant la fin de cette musique hors tendance.
Elle aurait aimé entendre la douce harpe, assise sur la souche de l’allée.
Quelle absurdité.

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