la rencontre

La lumière du matin écrasait le paysage désertique. Le mot écrasait était encore trop faible. Le cavalier bédouin sentait les gouttes de sueur couler sur son visage. Il aperçut à un mètre de lui un gigantesque cactus. Cela ne troubla pas Salim, tout ce qui l’ entourait était habituel sur ce chemin qu’ il avait parcouru des centaines de fois depuis une dizaine d’ années.
Il avait vu à Alger des calendriers où des paysages de mer à grosses vagues , démontée , trônaient dans les vitrines.
Il n’ avait jamais vu la mer bretonne ou normande il n’ avait jamais quitté l’ Algérie. Petit , il aurait aimé partir en Angleterre , il avait lu un livre qui montrait la campagne anglaise si verte, si lumineuse mais le rêve s’ était évaporé.
Salim avançait sous le plomb du soleil, autour de lui aucun souffle, aucune vie , aucun animal sauvage.
Soudain il aperçut un groupe d’ enfants blottis, des petits bédouins.
Cette vision le bouleversa. Lui, ce grand gaillard de presque 2 mètres , silhouette immense enveloppée dans sa djellaba bleu – noir , lui ce grand bonhomme eut envie de pleurer .
IL s’approcha des enfants, combien y en avait il ? 3 ou 4 , oui 4 petits. De quel âge? 7, 8 ans sans doute.
Il ne connaissait pas la peinture, n’ avait rien appris mais à ce moment précis , intensément, il comprit l’ harmonie du tableau d’ enfants qui dormaient.
Ils dormaient malgré la canicule , blottis l’ un contre l’ autre , tout prés de 4 petits rochers qui formaient une enceinte comme pour les protéger.
Qui était il pour eux ? Un chaman qui allait leur sauver la vie? Il fouilla dans sa besace qui pendait à son épaule droite , il y trouva une bougie, une lampe de poche sans pile, et des sachets de sucre.
Le sucre, oui , c’ était un bon début.

Salim descendit de son cheval et se dirigea vers les enfants.

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