S’asseoir sur un rocher

J’irai demain droit devant moi. Je ne suivrai personne, je ne comprendrai rien, j’embrasserai tout sans aller nulle part, sans peur et sans courir. Je n’essaierai pas de donner un tour aux choses. D’ailleurs pour en faire le tour, comment faire ? J’irai demain droit devant moi et je n’espérerai rien. Il y aura les parfums, la caresse du vent, le cri muet des pierres, le rire en cascade des rivières, les battements d’ailes dans les cîmes et la chaleur dans l’âme. Parfois un feu de camp, parfois les cendres, parfois jeter l’ancre, parfois prendre le large. Parfois renoncer, mais toujours tout droit. Contourner les obstacles, par en haut, par en bas, sans se soucier de la boue sur les bottes, de la poussière sous les doigts, des rides au front. Rejoindre les arbres éternels, le temps infini, le chant des morts, et s’asseoir sur un rocher pour tout contempler.

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