Dis-moi

– Dis-moi si mes rêves se réalisent, il se passera quoi ? Tu crois que j’aurai d’autres rêves après, d’autres projets, d’autres envies ?
– Oui, si tu veux, je te dis.
– Mais tu me dis quoi ?
– Ben c’que t’as dit.
– Écoute Léon, là tu joues au con !
– Ben non, tu m’as dit « Dis-moi » donc je te dis.
– Mais Léon, c’est une expression, un tic de langage, ce n’est pas un ordre ou une injonction.
– Tu vois là, tu me prends pour un con alors autant jouer au con.
– Léon, mais non, je te demande pardon.
– Demande acceptée !
– Alors Léon, tu crois que mes rêves vont se réaliser ?
– Oui, je le crois, Mila.
– Mais tu crois quoi ? Je ne t’ai même pas dit quels étaient mes rêves.
– Oui, c’est vrai, tu ne m’as pas dit mais je sais que tu as des rêves de petite fille à assouvir, mais aussi des rêves de grande fille.
– Léon, t’es sérieux là ? Parce que moi je suis en pleine crise existentielle !
– Je sais et même si je comprends, tu ne devrais pas. Tu devrais garder foi en toi, en tes rêves.
– Pourquoi ? Comment ?
– Parce que c’est important. Comment, c’est toi qui vois.
– Léon, montre-moi, je ne vois pas, je ne comprends pas.
– Ferme les yeux pour mieux voir tes rêves. C’est dans ton sommeil qu’ils se révèlent.
– Léon, arrête de me taquiner, ce n’est pas de mes rêves de la nuit dont je te parle. Je te parle de mes envies, mes désirs, mes projets, de ce que je veux réaliser.
– Je sais, et tu te mets trop la pression. Tu ne vois pas ce que tu as déjà accompli. Les rêves que tu as déjà réalisés. Tu veux toujours plus, encore plus loin. Profite et regarde où tu es aujourd’hui.
– Léon, justement, c’est parce que je vois où j’en suis aujourd’hui que je fais une crise existentielle.
– Explique un peu pour voir mais ne me donne pas trop de détails.
– Je t’explique ou je t’explique pas alors ?
– Explique mais sans trop de détails. Je t’expliquerai.
– Léon, dis-moi pourquoi tu m’aimes.
– Tu vois, tu vas à l’essentiel. Pas besoin de trop de détails.
– Mais tu ne me dis pas pourquoi.
– Je ne fais que te le dire, pas trop c’est vrai. Je préfère te montrer aussi.
– Léon, tu me fais tourner en bourrique !
– Je sais, je veux juste te faire sourire. Parce que tu es mon rêve qui s’est réalisé.
– Oh Léon, c’est mignon.
– Dis-moi Mila, comment tu m’aimes ?
– A la folie, Léon, à l’infini et au-delà.
– Tu vois, ce n’est plus la peine de se poser de questions.

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