le hérisson et la nuit du 1er mai

Il faisait nuit dans les nuages mais le vent repoussait ces tâches sombres sans relâche pour laisser la lune poudroyer.
En bas, les ombres bougeaient, courraient, s’affolaient, tantôt fines, tantôt épaisses, parfois translucides, parfois lugubres, telles un ballet de spectres.

Tout à sa promenade nocturne, le hérisson allait de-ci de-là, se mêlant à son insu à cette chorégraphie débridée.
Soudain, le grand arbre du jardin se mit à danser devant lui . Les branches s’agitaient en tous sens s’entremêlant sans ordre ; ses feuilles bruissaient comme des folles, brillantes ou noires, tandis que les spectres continuaient leurs danses de sorcières de sabbat.

Le hérisson s’arrêta tout aussi soudainement que le ballet fou: l’aurore pointait son nez, le 1er mai débarquait remettant en ordre cette nature déchaînée.

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