Tout commence par une photo, celle d’une empreinte de pied semblable à celle d’un humain mais dotée d’un pouce. Une empreinte très grande mais très précise, aussi précise qu’un moulage. Louis, neuf ans, feuillette un vieux Sciences et Vie. La découverte de ce reportage va engager toute sa vie
Plus tard, tel Tintin, il enchainera les voyages sur l’Everest en espérant cette rencontre. Depuis son enfance, il l’a imaginée, en a rêvé. Ses parents ont tout fait pour le décourager, ils lui ont expliqué que ce monstre n’existait pas et que c’était une histoire pour les enfants. Lorsqu’ils l’appelaient l’abominable homme des neiges, Louis avait de la peine.
A peine majeur, il est parti explorer les pentes de l’Himalaya. Lors de la première expédition, très peu préparée, un éfrit[1] l’a contacté et lui a proposé ses services.
Pourquoi cherches-tu à rencontrer le Yeti ? Connais-tu les rites à effectuer avant de débuter tes recherches ? Parlons argent : à combien estimes-tu le prix de cette course ?
Avant quoi que ce soit, l’éfrit lui explique que, pour l’instant, le Yeti n’existe pas : il n’existe que des traces de Yéti mais il lui propose une assurance « absence de Yéti ». Ce n’était pas vraiment ce que Louis voulait entendre. D’un coup il se demanda si l’éfrit était bien un djinn ou un escroc opportuniste. Notre aventurier se débrouillerait tout seul.
Pendant des années il a arpenté les pentes enneigées de l’Everest sans succès. Au moment où il allait abandonner, c’est dans un rêve qu’il a rencontré le Yeti.
Ce rêve est arrivé comme un cadeau après sa rencontre avec un chamane du village. Il a passé une journée entière avec cet homme aux yeux si clairs et si pleins de bonté.
Je te connais lui a dit le Yeti, depuis que tu es enfant je veille sur toi et je t’accompagne. J’étais dans toutes les histoires que ta maman t’a racontées ou que tu as rêvées. Maintenant nous allons nous quitter : je vais habiter les rêves d’autres enfants.
Au revoir mon Ami.
