Mélancolie automnale

Je regarde cette image et je ne sais pas quoi écrire. Je ne sais pas quel sentiments, elle m’évoque. Quelle histoire, elle dessinerait. Les secondes s’écoulent et mon regard reste bloqué sur l’image. Ma main suspendue au-dessus de la page. Je crois que ce qui me frappe c’est l’indifférence. Cette indifférence que j’applique moi aussi. Parce que je ne sais pas quoi faire, je détourne le regard. Parce que je ne suis pas sure de pouvoir faire quelque chose, je ne fais rien. Je continue ma vie comme si je n’avais rien, rien entendu. Mais ma culpabilité se rappelle toujours à moi. La sonnerie retentit et une autre image apparait. J’aime l’esthétique du noir et blanc avec une pointe de rouge. Mais pareil, aucun récit, aucun mot particulier. Alors, je continue dans la description du présent et de mes pensées. Dans mon esprit, cette silhouette revêt plusieurs visages évoquant tous quelque chose de différent. Etonnamment, il y a le retour de la culpabilité avec l’un d’eux. Culpabilité et rire, c’est ce qu’elle amène avec elle à présent. Le rire des temps d’avant et la culpabilité d’une relation gâchée. Mais à près tout c’est de ma faute ou peut-être un peu de la sienne aussi. Je me demande parfois ce qu’elle penserait si je la rappelais sans crier gare. Surement que je me moque d’elle après tous les mots que nous avons échangés. En fait, il y a autre chose attaché à son visage. La culpabilité, le rire et le manque. Mais j’ai pêché par orgueil, alors à quoi bon. Encore une sonnerie et encore une photo. Celle-ci ne semble pas s’attacher à la culpabilité. La mélancolie entend plutôt. Ce sentiment qui s’attache un peu à mon cœur en ce moment et qui fane quelque peu les instants de bonheur. Il est doux. On s’y emmitoufle comme dans un plaid et pourtant on aimerait ne pas le garder trop longtemps. Chez moi, il colore tout de gris et fait pâlir toutes les émotions. J’ai envie de couleurs et de musique comme dans l’image. Et tiens revoilà la culpabilité. Celle de gâcher les moments heureux de mes proches avec ma grisaille. Les difficultés s’accumulent mais les joies aussi. Peut-être faudrait-il s’accrocher plus à celles-ci. J’irais faire une cure de chatons après l’atelier. On ne s’ennuie pas avec eux. Ces quatre boules de poils qui courent partout. en que d’y penser un sourire se dessine. Timide mais bien là. Peut-être que c’est cela la solution. Je suis sure que tenir ma petite nièce dans mes bras marcherait aussi. Peut-être mieux. Mais ce n’est pas pour tout de suite. Pour l’instant on se contente des photos et des nouveautés. Les premiers 100g, le premier biberon, le premier pyjama, le premier bain. Tout pour tenir jusqu’à décembre. Je crois bien qu’il faut que je chasse mélancolie et culpabilité à coup de chatons et de bébé. Je sais qu’elles reviendront. Elles reviennent toujours mais elle repartent toujours aussi.

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